Contre Saturne

S’interrogeant sur la mélancolie qui nous traverse en cette fin de siècle, le spectacle ne cherche pas à en éluder les contradictions et suit un fil imaginaire tissé entre des scènes saturniennes (où s’avoue le lyrisme des songes, des nostalgies, de l’abandon) et des séquences saturnales (dérision, désordre et délire) qui tentent d’en évacuer tout tragique… Source : www.mossoux-bonte.be. Conception : Patrick Bonté. Mise en scène et chorégraphie : Nicole Mossoux et Patrick Bonté

Le corps et la mélancolie

Quatre couples dessinent une anatomie de la mélancolie : ils montrent le corps comme un objet de désir et de désillusion dont la nudité évoque la statuaire maniériste et les planches médicales, le jeu d’échecs et les étendues glacées. Leur mise en scène dépeint sans passion la finitude de la chair dont ils mesurent la force entêtante: la mélancolie se tient entre la mort et le désir ; elle est un désir qui se sait mortel. Source : www.mossoux-bonte.be.

Noli me tangere

Dans un fond du monde, des hommes et des femmes s’arrachent à l’ombre et à la pierre où ils étaient pris… L’humanité prend corps, mais l’incarnation tourne à la stupeur, le vivant est saisi dans ses doutes et ses hantises… Une métaphore visuelle est empruntée pour explorer les lointains intérieurs : des figures de proue, des méduses épinglées, des visages et des corps en aplat pour dire l’abandon et l’appel. La mise à distance est une forme de mise en scène.

Les dernières hallucinations de Lucas Cranach l’Ancien

Dans une atmosphère dominée par l'humour et l'érotisme, une exploration des attitudes troubles, inspirées de l'univers du peintre allemand. Derrière un mur troué de fenêtres apparaissent des êtres hantés par la mémoire convulsive d'une existence antérieure… Cranach est emblématique du travail sur l’image et le détail entamé dès les premiers spectacles. Les acteurs et les danseurs sont vus à travers des fenêtres en trompe l’œil comme en un tableau vivant dont un projecteur montrerait des parties pour recréer progressivement une histoire des motifs et des obsessions de la Renaissance.

Générations

Douze danseurs, pour la plupart complices de longue date de Nicole Mossoux et Patrick Bonté, ont forgé et se sont transmis des modules gestuels qui jouent avec l’orientation de soi, l’identité, le rapport de l’un avec le multiple… Dans l’installation qui les rassemble, chacun d’entre eux est campé sur une dalle lumineuse.

Helium

Dans une atmosphère de night-club métaphysique, deux couples troubles, encadrant la maîtresse illicite de Dieu, retournent en eux les images de l’origine et de la mort. Obsessions du double, du sexe, du religieux: comment échapper à ces hantises? Par quel étrange désordre? A quels débordements se livrer? La scène montre trois grandes fenêtres qui, s’ouvrant et se fermant alternativement ou ensemble, font apparaître les acteurs et les danseurs dans de grands cadres dont ils ne sortent jamais. Un travail sur l’image et la simultanéité des actions et des mouvements.

Khoom

Au départ de l’oeuvre troublante qu’est le Khoom de Giacinto Scelsi, «Sept épisodes d’une histoire d’amour et de mort non écrite dans un pays lointain», trois danseuses, une chanteuse et six musiciens mènent un parcours sensible où le geste accompagne au plus intime la vibration sonore, où l’espace balayé par la danse reflète la profondeur de ces sons si particuliers à Scelsi. Initié au Théâtre du Manège à Mons, Khoom est le fruit d’une collaboration entre la Compagnie Mossoux-Bonté, l’Ensemble Musiques Nouvelles et le Centre des Ecritures Contemporaines Numériques.

Nuit sur le monde

Théâtre de fantasmes et d’images, Nuit sur le monde opère comme un triptyque qui déclinerait en trois temps une relation à l’ancestral, au contemporain et à un futur hypothétique. Tout part de l’image d’un bas-relief composé de figures qui se mettent en mouvement et se détachent de la pierre et de l’ombre… Chutes abruptes, embrassements incertains, passages ininterrompus : une humanité défile dans le doute de ses origines et l’assurance de sa fin.

Kefar Nahum

Un « spectacle sur table », une chorégraphie d’objets, où, parfois, interfère le corps du manipulateur, en tant qu’objet parmi les objets. La musique de Thomas Turine intervient en direct sur l’action. Concept, objets et actions : Nicole Mossoux (avec des éléments de Silvia Hatzl). Mise en scène : Patrick Bonté et Nicole Mossoux Création au Fidena Festival de Bochum (Allemagne) le 17 septembre 2008.

Skeleton

Skeleton est un projet chorégraphique développé à partir de la perception du squelette, de ses capacités structurantes et vibratoires, perception libérée, si cela se peut, de l’imagerie mortuaire dans laquelle il est souvent cantonné. Un homme est attablé, comme pour une conférence. Mais ce sont ses os qui parleront en lieu et place de son discours. La table de conférence se fera table de dissection, d’exposition du corps, tombe Maya, pente à gravir, sol vers lequel le corps se ploie, chemin pour des fins de vie où le corps déjà hésitant devient masse informe.