Biographie

Née en Belgique, en 1969, d’un père-sidérurgiste et d’une mère-professeur de piano, Bernadette Latour diplômée en master en architecture travaille pendant vingt-cinq années comme architecte- chef de projets dans différents bureaux d’études — d’abord à Montréal et New York avant de s’établir en Belgique.

Spécialisée dans les bâtiments industriels et commerciaux, elle baigne dans le milieu des affaires, côtoie des promoteurs et financiers, donne la part belle au rendement et à la rentabilité et perd au fils des cinq dernières années l’essence même de son art : l’humain.

À la suite d’un cancer en 2014 et d’un burn-out en 2016, elle met fin en 2018 à sa carrière d’architecte. Cette lourde décision lui permet de rebondir et de se tourner vers plusieurs projets artistiques porteurs de sens et d’humanité.

Si son parcours reste classique : celui d’une femme dont la vie - travail et trois enfants — prend le dessus, à cinquante ans, elle se souvient de ce besoin enfoui — mais intact — d’inventer, de créer et de toujours architecturer son environnement. Échafauder. Bâtir. Mais plus un bâtiment, cette fois-ci. Pourquoi ne pas façonner des histoires ? Structurer un récit ? Architecturer des images ? Composer des tableaux ?

En 2019, elle rédige son premier roman policier intitulé « Mort du colibri » — sorti aux édiOons LiLy’s Éditions en novembre 2023. Dans ce récit, elle s’amuse à imager le meurtre d’un riverain opposé à l’arrivée d’un centre commercial. Elle y parle du pouvoir de l’argent, du consumérisme et décrit au vitriol notre société. En parallèle, elle écrit en collaboration avec la Compagnie Maritime une pièce de théâtre-action intitulée « Brûlés de l’intérieur ». Celle-ci aborde le thème du burn- out. Elle est jouée une dizaine des fois dans différentes villes du sud de la Belgique.

Elle découvre également la photographie numérique. Ses sujets de prédilections sont essentiellement les bâtiments industriels qui l’émeuvent et elle n’a de cesse d’essayer de transmettre ces émotions. Ses prises de vues sont frontales — telles des élévations architecturales. Elle se fait connaitre, publie dans une revue spécialisée et gagne différents prix notamment le premier prix « Interior Architecture » IPA Awards 2023. Cette discipline devient sa principale forme d’expression artistique.

Toujours à la recherche de nouveautés, elle crée en collaboration avec la graphiste Bénédicte Servais « b2collectif ». Depuis lors, elles ne cessent de développer des séries inspirées par Rietveld, oscillant entre sculpture et peinture. Fascinées par la création, elles ont tiré un premier travail intitulé « Planks » où elles composent des tableaux colorés, à l’aide de matériaux de récupération calibrés (plastique, plexi, bois). Leurs réalisations ressemblent à s’y méprendre à des façades d’immeubles. L’architecture toujours...

2023

  • Écrit – Littérature générale