Bart et Mario
C'est pas bien de se moquer de quelqu'un, mais j'aime quand Bart De Wever se casse la gueule. Dommage qu'en politique, on soit rarement complètement K.O. L'échec requinque pour la prochaine bataille et Bart a sa potion magique : son éperon d'or mental. Il se relève à tous les coups. C'est à ce jeu-là que Bart est le plus fort.
Jusqu'à présent. Et Bart me fait peur.
Il se retourne le Bart, sans état d'âme. Bart est une machine. De guerre. Bart en croisade, Bart a la foi, la mission de Bart… On en ferait bien une collection. À ranger à côté de 24h Chrono. Bien aligné, bien droit, encore un petit peu plus à droite.
Et quand il se la joue Caliméro, opprimé des temps modernes, c'est encore lui le plus fort, qui pleurniche et qui rassemble. Homme sensible, chef humain, icône de la pensée plate, comme son demi pays. Y'a pas à dire, à ce jeu-là, Bart est encore le plus fort.
Et maintenant qu'il a fondu, preuve qu'un régime c'est du travail et de la volonté, il ressemble de plus en plus au loup de Mario Ramos . « Ik ben de sterke » et « de slimste »… « De slimste » ? Tilt ! Bingo ! Gagné ! Bart c'est le loup. Mais pas en dessin, et pas pour les enfants. C'est juste un loup. Grrrrrrrrrr, terreur.
Alors je regarde dans le livre et toutes les répliques sont là. Si simples : « Oui, oui, t'es le plus fort. Oui, oui, t'es le plus beau. Oui oui, t'es le plus intelligent » et ainsi de suite. Grrrrrrrrrr, terreur ? Tu sais, Bart, tu ne me fais plus peur.
Mario est parti. Mais moi je te le dis, Bart, j'aurais préféré que ce soit toi le plus mort.