roses
une fois pour toute, rendre visite aux roses. le jardin d'une reine britannique qui s'évertue à nous faire languir. somme toute, des marches forcées, des regards à porter à chaque détail, à chaque variation de couleur, de texture, de frôlement dans le vent. des pétales comme des voiles de navire que des hommes construisent pour partir s'enrichir sur les eaux. et revenir. et en revenir.
je voudrais tellement danser. aller voir des rétrospectives aki kaurismaki, mais pas les films avec les leningrad cowboys. pourquoi pas avec les leningrad cowboys. en juin et c'est un temps de janvier. ils y a les saisons qui varient de celui qui cultive quoi, de celui pour qui l'économie passe avant tout, parfois c'est les huitres, parfois les fraises, parfois les chicons, rarement les viandes, l'organisation des étalages des boucheries chevalines.
je suis gong li, michelle yeoh, maggie cheung. sur le trottoir et rien ne m'atteint que l'attente et très vite, elle serait là, et très vite tout irait très vite.
une légèreté d'apesanteur, dans mes membres, dans mes doigts qui se lèvent et lui touchent les lèvres, je veux tellement toucher avant d'embrasser, embrasser, c'est trop, c'est beaucoup, beaucoup trop tôt.
savoir à quoi m'attendre, au papier de verre, au velouté et c'est entre les deux, le gel et les petites sécheresses qui vont avec quand bien même le baume n'est pas suffisant.
j'écoute.
j'aimerais être muette de stupeur, être muette d'admiration et je le suis presque. l'apprentissage de l'admiration rampante, féline, des largeurs de ses bras qui me conviennent, dans lesquels je conviens si bien, si parfaitement imbriquée, des joies de jeunes filles et de sorties de collèges et de sorties qui ne sont plus de mon âge.
bien que ...