Comparaison n'est pas raison 2 (Hier au KVS, ce soir au Théâtre 140)
Voilà deux spectacles que tout ou presque oppose, si ce n'est leur programmation contiguë au Kunstenfestivaldesarts.
Voilà « Where were you on Jan 8th », mis en scène par Amir Reza Koohestani (a).
Voilà « otro (or) weknowitsallornothing (or) ready to », mis en scène par Enrique Diaz et Cristina Moura (b).
Voilà une immersion oppressante dans l'atmosphère paranoïsante d'un régime injuste (a).
Voilà une compilation généreuse de matières à penser l'Autre (b).
Voilà un fil narratif ténu mais omniprésent qui génère l'accès à l'angoisse d'un peuple (a).
Voilà un kaleïdoscope foutraque où chaque séquence chasse la précédente comme on vit une journée (b).
Voilà un dispositif sophistiqué, léché, efficace et beau (a).
Voilà une scène qui parle à une salle (b).
Voilà des vidéos qui font débouler le réel sur scène (a-b).
Voilà une réflexion juste qui me revient (a).
Voilà un plaisir réel et immédiat, un moment partagé (b).
Voilà un sentiment reçu de compassion et de révolte (a).
Voilà du rire, une émotion franche, des préoccupations communes (b).
Voilà des corps cachés, des corps voilés, des discours codés, des corps arrimés que rien ne décrochera de leurs téléphones portables (a).
Voilà des corps dénudés, des corps dansants, des corps offerts, une esthétique du don (b).
Voilà des Iraniens (a).
Voilà des Brésiliens (b).
Voilà deux spectacles de théâtre contemporain.