Des Belges à Brest
À « Longueur d’ondes »[1], festival de la radio et de l’écoute, on rencontre des célébrités de Radio France, Radio Nova, Europe 1…
Le public se presse pour écouter Edouard Baer, Augustin Trapenard ou Fabrice Drouelle. La salle est pleine à craquer pour l’enregistrement en direct de « Là-bas si j’y suis » de Daniel Mermet.
Mais « Longueur d’ondes », ce n’est pas que les stars, ni que la radio française. La création radio belge s’y est fait une place et nous sommes bien présents à Brest.
Une dizaine d’œuvres sonores belges concourent pour les prix « Grandes Ondes » ou « Petites ondes ».
Yves Robic, Claire Gatineau et Bastin Hidalgo Ruiz sont là pour participer à un débat sur les podcasts et présenter « Le Grain des choses »[2] leur nouvelle revue sonore qui démarrera en septembre 2018.
Guillaume Abgrall du Gsara anime un débat sur la Radio et pédagogie.
Radio Maritime présente son nouveau concept « Radio Landau » dans les rues de Brest.
Chloé Despax son installation sonore « Ardesia » (voir le billet à son sujet)
Et les Moniek, sans être nulle part, sont partout…
Si cette année, exceptionnellement, aucun·e Belge ne figure au palmarès, ne soyons pas timides face aux Français. La création sonore et radiophonique belge est importante, la présence de la Scam/Sacd Belgique pour la soutenir, aussi.
Nous espérons que l’année prochaine nous pourrons nouer une nouvelle collaboration avec le festival, pour donner une « visibilité sonore » plus grande encore aux créateurs belges.
Alors, n’hésitez pas à proposer vos créations aux concours et venez à Brest !
C'est un festival passionnant et varié, pas guindé et très riche. Ses programmateurs le veulent comme « une mini-ode à un désordre institutionnalisé, un coffre-fort dont les portes sont ouvertes à tous les vents sonores des histoires singulières. » C'est bien vrai. Il est plein de trésors à découvrir.
Impossible bien sûr de suivre tous les débats, les rencontres, les enregistrements en direct, les entretiens, les ateliers, sans parler des très nombreuses séances d’écoute. Alors on se raconte : « Tu as vu, heu, entendu ça ? ».
On pourra heureusement bientôt se rattraper sur le site de la radio Oufipo[3] qui diffusera des retransmissions des séances de ce quinzième festival.
Une autre de ses qualités, c’est son ouverture sur la ville de Brest et particulièrement sur le public scolaire. Nombreux sont les ateliers organisés avec des écoles, et les couloirs du Quartz sont pleins d’enfants de tous âges, qui rient, jouent, écoutent et créent. Ce qui le rend d’autant plus vivant.
Si vous n’êtes pas encore convaincus, ajoutez Brest et son air maritime. Même si le temps manque pour aller le renifler de près, au vu de la densité du programme, il fait du bien pour se décrasser les poumons, après s’être débouché les oreilles !
Alors, l’année prochaine, venez à Brest. Venons ensemble proposer encore plus de créations belges et faire entendre les sons d’ici, là-bas.
Et peut-être qu’un jour nous ré-organiserons en Belgique un festival de radio et de création sonore auquel les Français·e·s (et les Belges) participeront avec autant d’ardeur qu’à celui-ci. Un festival d’envergure, avec concours, rencontres, ateliers, débats, enregistrements en public, ouvert sur la société, et qui mettra à l’honneur nos radios et nos créateur·trice·s.