Petite humeurE

Publié le  09.11.2013

Je n'aime pas Strindberg, je n'aime pas Bernhard. Que de fois leur théâtre m'a ennuyée d'ennui. Que de fois n'ai-je subi leurs abois, leur haine de la vie.

Je me suis acharnée, j'ai sincèrement essayé. Auteurs, géants… On ne touche pas aux génies. Surtout quand on est qui ?

Auteure parmi les auteurs, on ne critique pas ses pairs. C'est pire quand on est mère. La pieuvre, son sexe, le piège qui casse le mythe.

De ces auteurs, j'ai subi. Leur misogynie, leur mépris. Que de temps enduré… Frappez, frappez. Je ne parviens qu'à peine à mettre le doigt dessus.

Et Beckett, et Houellebecq. Même Jelinek. Ça pense humanité mais ça ne parle que de soi. Sublimes auteurs autarciques, projetés dans une société sans cycles.

Utopique. Nihiliste.

Se complaire dans l'échec du monde, jouir de sa chute. Fantasme de fin, appel à la fin.

Chérir la mort, écrire du vent. Se délier de la vie et surtout des enfants.

Gniards, geignards qui obstruent la pensée, brisent la grâce et troublent l'intelligence.

Être parmi les êtres, on va encore me dire que je n'ai rien compris. Que j'exagère. Que je devrais relire. Dégager, jouer ailleurs.

Allez ma fille, brave, va.  Je relis : Culture d'élite, dominante et machiste.

Ahhh! Ce mot là, je vais le payer… cher.

Très cher !

Chers,

Chers tous,

Ma contribution d'aujourd'hui s'arrête ici. Je n'aime toujours pas Strindberg, je n'aime toujours pas Bernhard mais ça ne me dérangerait pas qu'on nettoie un peu la place. Parce qu'en attendant, il n'y a pas que moi qui subit !

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