Le CBA est une structure de coproduction dédiée aux démarches cinématographiques qui interrogent le réel et qui développent un regard personnel sur le monde.
Plus de 40 ans aux côtés des cinéastes
Le CBA a été créé en novembre 1978 par le cinéaste belge Henri Storck dans la foulée de la dynamique initiée par Jean-Claude Batz au début des années 70. Un mouvement plus large autour du cinéma documentaire naît renouant avec la grande tradition du documentaire belge. C’est dans le but de soutenir cette émergence que fut conçu le CBA (Centre de l’Audiovisuel à Bruxelles) sous la forme d’un atelier de production puis de coproduction, véritable centre de création cinématographique au service des cinéastes documentaristes.
Le CBA adopte à sa création la définition du cinéma documentaire de Jean Vigo, d’un « point de vue documenté », celui d’un auteurice/réalisateur·trice qui, après avoir mené des recherches et mûrement réfléchi son sujet, apporte au public son regard, sa subjectivité, sa part de vérité aux travers d’une écriture cinématographique singulière.
Au fil de son histoire, le CBA a été acteur, moteur, débusqueur, témoin et chambre d’écho des évolutions fécondes de ce cinéma documentaire belge, du cinéma direct aux formes plus expérimentales ou à l’essai filmé.
Les films soutenus par le CBA vont résolument à la rencontre du public, que ce soit sur les chaines de télévision belges et étrangères, dans les festivals, salles de cinéma, musés, institutions culturelles, ou en diffusion numérique. Chaque année, les films du CBA sont sélectionnés dans plus de 200 festivals internationaux et circulent dans autant de manifestations culturelles.
Depuis sa fondation, le CBA qui a soutenu, produits ou coproduits, près de 450 films documentaires.
Le CBA est soutenu par la Fédération Wallonie Bruxelles, le Service Public francophone de la Région de Bruxelles-Capitale et le WBI. Les ressources propres en provenance des recettes des films alimentent également son budget annuel.
L’atelier est un lieu de liberté, d’exigence, de recherche et d’expérimentation où le cinéma peut se dire, s’exprimer, tâtonner, bousculer le système au lieu de se plier à ce qu’il veut, à ce qu’il croit vouloir.
Un atelier est un lieu de regard et de risque. Cette définition exclut tout laxisme, toute désinvolture, mais exclut, de la même manière, tout consensus mou. Ce n’est ni une commission de subsidiation, ni une maison de production. Un lieu où tout est possible, si ce possible est pensé, réfléchi et travaillé autour du cinéma documentaire. Un lieu pour coproduire, du sens, de la pensée et des films.
Un lieu où justement, on demande un désir de film.
Le CBA est un atelier qui accueille toute démarche cinématographique qui interroge le réel ou tout simplement met en place un regard personnel sur le monde. Il est ouvert à tous les réalisateurs·trices qu’ils soient confirmés, autodidactes ou récemment sortis des écoles.
Ce n’est pas un simple guichet ou une simple commission mais un véritable lieu d’écoute et d’accompagnement au service des projets. Une infrastructure et des gens qui l’animent.
Il recherche des projets en cours de réflexion et d’élaboration, déjà écrits ou parfois déjà tournés, proposés par des auteurices, réalisateurs·trices qui ont un point de vue documentaire sur le sujet qu’ils proposent. Il est à la fois lié au travail et à la connaissance profonde de ce que le film doit porter, et au regard personnel du cinéaste qui permet de voir, de comprendre et de transmettre ce qu’une sensibilité singulière offre et ouvre sur une réalité qui ne se veut pas simplement informative, mais ouverte sur le cinéma. Dans une société où l’offre d’information est exponentielle et paralysante, le besoin d’oeuvres qui nous permettent d’apprendre à regarder le monde et à en aborder la complexité est urgent.
Le CBA souhaite et demande des projets où les auteurs sont premiers, et où les producteurs assument avec les auteurs le risque et encadrent une gestion efficace et professionnelle du film.
Le CBA est composé d’une Assemblée générale de 120 professionnels et professionnelles du cinéma. Ce sont elles et eux qui assument la responsabilité de l’asbl en nommant un Conseil d’administration de 13 membres, pour une durée de 6 ans maximum. Une commission de 16 membres, bénévoles, renouvelables par moitié tous les 2 ans, choisit les projets et suit leur réalisation aux côtés du Secrétaire général et du Président.