Seuls avec l'hiver

Sur son lit d’hôpital, Carl-Hadrien De Jonghe, 65 ans, est en phase terminale du cancer qui le mine. Il ne s’exprime plus que par quelques cris ou quelques signes. Sonia De Jonghe-Verbeke, 63 ans, son épouse, reste inlassablement à son chevet. Elle tente de reconstituer un puzzle pour s’occuper ; mais son esprit est ailleurs, et les pièces se perdent. Il y a aussi Germaine (la mère de Carl-Hadrien), Lucie (sa sœur) et Priscilla (la fille qu’il a eue avec Sonia). Mais celles-là, bien que très bavardes, ne sont plus de ce monde.

Poussière

Suite à l'incendie de leur maison, une mère et deux de ses filles emménagent dans un logement social. La troisième, Juliette, a péri dans les flammes. Seule Marie, l'aînée, a évité le pire. La mère est grièvement brûlée aux bras ; quant à Camille, la cadette, c'est son visage qui est marqué. Ces traces indélébiles que le feu a laissées sur leurs corps leur rappellent sans cesse l'accident. La mère exige de Camille qu'elle porte un masque et ne peut s'empêcher d'en vouloir à Marie d'être physiquement indemne.

Éclipse totale

Tout commence par un suicide. Celui de Juliette, 20 ans. Son petit frère en fait la macabre découverte. L’ambulancier appelé sur les lieux ne peut rien faire d’autre que constater le décès et appeler les pompes funèbres. Mais une tempête de neige s’abat sur la ville : les pompes funèbres n’arrivent pas et tout semble se figer autour de ce corps qui ne peut plus apporter de réponse aux inépuisables questions de ses proches.

Cheveux Rouges

Une jeune femme reçoit en héritage les enseignements de sa grand-mère préférée, Nina, aujourd’hui disparue. Résistante juive et prisonnière politique durant la deuxième guerre mondiale, Nina s’était donnée pour mission de libérer le monde des monstres. Trouver la force pour continuer à aimer, vivre et résister. Entre documentaire et fiction, les mots, la musique, les dessins et la vidéo se croisent, se répondent, et nous interrogent. "Cheveux Rouges" est un millefeuille aux couleurs de la transmission, du devoir de mémoire et de l’amour comme acte de libération de la vie.

SPRL

Écriture et mise en scène : Jean-Benoît Ugeux
Dramaturgie : Francoise Bloch, Jean-Bastien Tinant
Interprétation : Yoann Blanc, Marie Bos, Jo Deseure, Sophia Leboutte, Henri Monin. (Mieke Verdin à la création du spectacle)
Pianiste : Alberto Dilena
Scénographie : Anne Guilleray
Création sonore : Brice Cannavo
Création et régie lumière : Fred Vaness
Création : Janvier 2009 au Festival de Liège