abney
… et le calme absolu de abney park.
il n'y a pas d'explication. mais peut-être, je dis peut-être une forme impitoyable d'exploitation. en arrivant, entends comme la porte grince sur ses gonds, vois comme je dépose un lourd sac de toile sur le carrelage. est-ce un désordre ? est-ce que ce serait un dérangement de l'immobilité ? trop large. trop appuyé et les appareils électriques se dérèglent. déraillent des mots, sans suite. un bégaiement. j'avance un mot après l'autre. une association en vaudrait une autre. l'eau du bain aux huiles pour glisser les mains et la peau devient propre. déborde. donne-moi un après-midi, quelques heures et dans la pièce où j'entre je suis le joyau du monde, ça devrait arriver. ça devrait bien se passer, tu vois.
la nuit dernière. cette distance sous les couvertures et je pensais une politesse. mais il s'agissait d'un étouffement, comme un rétrécissement. je passe par le chas d'une aiguille, s'égraine chaque seconde, une maille à l'endroit, à l'envers. chaque seconde.
laisse-moi gagner un territoire. laisse-moi tirer une ligne droite d'un sentiment, d'une sensation. donne-moi quelques heures, et je te montrerai le camaïeu des couleurs.
je te montrerai comment tu te reflètes dans mes lèvres et le pincement des dents.
laisse-moi gagner un territoire.
… et l'absolue sérénité de tower hamlets.
hier soir, daniel darc a chanté "nijinski" et "la taille de mon âme".
ce matin, jean bart me compte fleurette.
le tout pour faire partie de la vague ascendante. demain, nous chanterons une douce musique pour endormir un petit garçon, une petite fille. nous ferons feu de tout bois.
"diamonds are of most value, they say, that have past through most jewelers' hands", (john webster/ the duchess of malfi)