Bientôt tous producteurs ? - Le billet du comité

Publié le  25.10.2016
INÈS RABADÁN EST RÉALISATRICE ET SCÉNARISTE. PRÉSIDENTE DU COMITÉ BELGE DE LA SACD, ELLE FAISAIT PARTIE DE LA DÉLÉGATION BELGE AU FESTIVAL DE LA ROCHELLE.

BIENTÔT TOUS PRODUCTEURS ?

Une rencontre proposée par la Guilde des Scénaristes (France) au Festival de la Fiction TV de La Rochelle, le 16 septembre 2016.

Les invités :

Fanny Robert et Sophie Lebarbier, créatrices et scénaristes de Profilages, TF1

Séverine Jacquet, scénariste ea pour Un village français

Olivier Kohn, créateur et scénariste de Reporters (Canal+)

Arnaud Figaret, producteur chez Capa (Capa produit les séries Braco et Versailles)

Harold Valentin, producteur de Dix pour cent pour France 2

 

Pour les auteurs, le choix de devenir producteur ou de prendre part à la production a deux objectifs majeurs : la cohérence artistique du projet, et leur intérêt financier.

Dans la salle, en plus des invités, Frédéric Krivine, Sylvie Coquart-Morel et d’autres auteurs devenus producteurs.

 

Quelques phrases clés de cette rencontre, en attendant d’en organiser l’équivalent à Bruxelles ?

 

Les auteurs de télévision ont la vision de ce qu’ils écrivent, ils sont les mieux à même de faire aboutir artistiquement le projet. Il doivent donc avoir accès à tout, jusqu’au casting et aux rushes.

La direction artistique procède de l’écriture.

Quand un auteur ou une autrice sont partie prenante de la production, tout le monde en bénéficie, puisqu’on peut alors écrire et surtout réécrire « en connaissance budgétaire de cause ».

Aux Etats-Unis, il est simplement impensable que le créateur de la série ne soit pas impliqué à tous les niveaux et surtout au moment de l’entonnoir, c’est-à-dire le moment où les décisions se prennent (choix du décor etc.)

Il n’y a rien de mécanique dans les associations, ça dépend des gens, des configurations, des envies. Il n’y a que des cas singuliers. Certains assistent à tout (vision des rushes, présence au montage, travail en amont), d’autres pas.

Juridiquement, c’est important de trouver la forme adéquate. Certains sont devenus associés producteurs, d’autres, qui disent n’avoir aucune envie d’être vraiment producteurs, ont simplement construit, avec l’aide de juristes, des statuts et contrats qui leur donnent les garanties qu’ils souhaitent sur leur implication dans la série.

C’est Harold Valentin, producteur de Dix pour cent qui résume et dit le mot de la fin : « le producteur qui décide de tout est un personnage obsolète ».

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