Ca commence mal... (Papperlapapp)
Il y a des publics indifférents et il y a des publics bienveillants .
Il y a des publics enthousiastes et il y a des publics odieux.
Le public dont je faisais partie hier soir dans la Cour d'honneur du Palais des Papes a battu tous les records dans cette dernière catégorie.
Face au « Papperlapapp » de Christoph Marthaler et Anna Viebrok, objet scénique, sonore et pictural exploitant au maximum la géographie et l'histoire du lieu mythique, le public avignonnais s'est montré d'une grossièreté, d'un manque d'intérêt et d'un manque de curiosité qui confinent à la stupidité. Durant les 2h30 de spectacle, commentaires désobligeants prononcés à voix haute, semelles qui claquent et blagues minables ont fusé sans discontinuer, coupant de la représentation les spectateurs désireux d'y assister avec attention. Honte d'être assis dans ces rangées. Honte d'être assimilé à cette paresse intellectuelle inouïe.
Je suis incapable de parler du travail de Christoph Marthaler : je n'ai pas eu accès à sa proposition.