De la légitimité de l’artiste : paroles d’auteurs et autrices

Publié le  22.12.2021

« Les artistes doivent constamment recommencer à zéro, rien n’est acquis d’une création à l’autre » souligne le coach et thérapeute Hugo Mega. Et c’est dans cette dynamique de production que s’immisce un regard sur soi très critique, sévère, empreint de doute et de peur, et qui questionne souvent sa légitimité de créateur.rice face au systèmeSYSTÈME : ensemble d’éléments considérés dans leurs relations à l’intérieur d’un tout structuré et rigide, fonctionnant de manière unitaire (Larousse). « C’est un processus tout à fait normal : notre historique éducationnel est basé sur le principe de "récompense et punition", en premier lieu à l’école, puis dans le foyer familial. Seul obtenir une récompense (une bonne note, les encouragements de son père/sa mère) est reconnu comme une validation positive du travail fourni. Dans le cas inverse, un sentiment d’insatisfaction s’installe et une bataille interne s’enclenche, dans laquelle nous tentons d’équilibrer notre propre validation – "oui ce que je fais est bien, cela a de l’intérêt, les valeurs que je défends sont justes…" – avec les retours que nous recevons de notre travail. »

Heureusement, au cours de ce marathon introspectif, il existe un rendez-vous qui célèbre, pour reprendre les mots d’Henri Michaux, cette « connaissance de soi par les gouffres » : les Prix SACD-Scam Belgique. Ces prix – organisé par les comités d’auteur.rices des deux sociétés de gestion de droits – ont pour mission de révéler un chemin de vie, un travail de l’ombre et parfois de la lumière : l’Écriture. C’est d’ailleurs le seul moment de l’année où iels honorent ostensiblement leurs pair.es. Ces prix sont guidés par des éthiques très vertueuses : celles de l’économie circulaire et de l’empowerment. Les Prix SACD-Scam sont une rétribution directe aux auteur.rices adhérent.es à ces sociétés de gestion, et simultanément, un signal d’encouragement dans leurs démarches professionnelles.

Pour mieux comprendre l’impact réel de cette reconnaissance, Antoine Neufmars s’est entretenu avec 4 lauréat.esL'ensemble du palmarès est à découvrir sur les sites www.sacd.be et www.scam.be. de l’édition 2021 :

  • Roda Fawaz, Prix SACD du spectacle vivant 
  • Laura Wandel, Prix SACD du cinéma pour Un Monde
  • Effi & Amir, Prix Scam du parcours
  • Aurélie William Levaux, Prix Scam de texte & image

Le regard du coach et thérapeute Hugo Mega complète cette conversation croisée et menée sur plusieurs jours, via Zoom, emails ou autour d’un café à la MEDAA. Antoine Neufmars a présidé le comité belge de la SACD en 2020 et 2021. Durant son mandant, il a œuvré activement à architecturer la mission des prix et leur éthique.

Comment avez-vous réagi lorsque vous avez appris la nouvelle ?

Roda Fawaz : J’ai été très surpris, car je n’ai jamais cherché à recevoir cette reconnaissance (rires) ! L’écriture est le seul domaine où je n’ai pas eu de formation classique ; je la pratique en autodidacte, en parallèle de mon métier de comédien. L’écriture est vite devenue un outil de survie : c’était le seul moyen de partager mon histoire intime, celle de ma famille, du conditionnement que nous expérimentons dans la société. C’est pour cela que ce Prix SACD du spectacle vivant retentit très fort en moi aujourd’hui. Il « valide » la démarche artistique que j’ai mise en place ces dernières années. Quand je pense à l’écriture, je pense au contenu d’un spectacle, à sa quintessence, au-delà de la mise en scène ou de l’interprétation ; c’est vraiment l’endroit le plus pur d’une production théâtrale.

Laura Wandel : Pour moi, ce qui m’a le plus ému, c’est que ce prix soit décerné par des auteur.rices, par nos pair.es, c’est cet aspect-là qui me touche, car je me dis qu’iels passent par la même chose que moi, qu’iels comprennent mon quotidien d’artiste.

Aurélie William Levaux : Je suis tombée dans les pommes (rires) ! Ce prix arrive à une étape de ma vie artistique plutôt spéciale : mes deux derniers bouquins n’ont pas eu de relai médiatique, pas de presse, ni rencontres littéraires, ni exposition, ni performance ; restrictions sanitaires ou frilosité des lieux culturels et des librairies ? Sans doute. Je me suis sentie mise à l’écart, évacuée du système, comme punie – même si je n’ai jamais cherché à y être. Ce Prix Scam de texte & image, qui célèbre aussi l’ensemble de mon parcours (18 œuvres créées à ce jour entre romans, illustrations et BD), m’a fait beaucoup de bien, comme l’impression de ne pas totalement faire les choses dans le vide. Et aussi j’étais très émue d’apprendre que les comités sont composés uniquement d’auteur.rices ; cela donne une autre vertu aux prix.

Effi & Amir : Nous sommes très content.es, surtout que nous ne connaissons pas les membres du comité de sélection : nous ne venons pas du cinéma documentaire à proprement parler ; nous sommes des artistes plasticien.nes de formation, avec une pratique pluridisciplinaire, donc chaque « reconnaissance » officielle est une légitimation de ce que l’on fait au quotidien, genre « il paraît que l’on sait ce que l’on fait » (rires). Le Prix Scam du parcours pour notre récent film By the throat, illumine un projet qui a commencé par un cycle de recherche avec plusieurs outputs (installation au WIELS, vidéos, performance, etc.). C’est notre méthode de travail qui est reconnue à travers ce prix aussi.

affiche bleu et dorée avec médaillons et portraits
© 22 lauréats et lauréates des Prix SACD-Scam 2021

Parler des Prix SACD-Scam m’évoque la question de la légitimité face au système de création institutionnelle. Est-ce que vous êtes aussi traversé.e par cette question ?

Laura Wandel : C’est une question très intime. J’essaie de ne pas me la poser sinon je bloque dans le travail. C’est surtout très intime car c’est le sujet de mon film : je parle d’une enfant qui arrive dans la même école primaire que son frère et qui doit s’intégrer à cette communauté coûte que coûte. Nora (le personnage principal) pense qu’elle va devoir renier son frère pour pouvoir s’intégrer, comme si elle devait abandonner une part de son identité, pour éviter le jugement – très présent à l’école. Le sujet d’Un Monde parle de ce besoin de reconnaissance. J’ai une relation très intime avec cette question.  

Aurélie William Levaux : Au début de mon parcours, je ne me sentais pas légitime. Je répondais juste à un besoin : celui d’écrire, de dessiner. Mais j’avais honte de m’étaler en long et en large. Dès que mes livres sortaient, je les cachais pour ne plus jamais les relire. La confiance est arrivée avec le retour des lecteur.rices, je me suis sentie plus utile et à ma place grâce à eux.elles. Dans mon métier, c’est ce que j’aime le plus, ces moments d’échange, de rencontre avec l’autre. Sans ces retours, c’est évidemment plus difficile de savoir où on en est et quel sens donner à son travail. D’ailleurs, ce contact avec le public me manque. Il me manque pour avancer concrètement dans ma pratique. Heureusement, il nous reste les réseaux sociaux pour être en contact direct depuis nos bunkers.

Roda Fawaz : J’évite aussi de me poser la question de ma légitimité par rapport aux autres acteur.rices et auteur.rices. J’écris, je monte mon spectacle, je fonce, j’y vais, je n’attends personne dans le milieu théâtral pour me donner le feu vert ; je fais des « seuls en scène », c’est un autre type de production que si je devais convoquer plusieurs interprètes etc… cela me permet d’être plus rapide au travail. Les auteur.rices pour moi, c’étaient des gens sacrés, un cercle que je ne côtoie pas au quotidien. Cependant, avec ce prix, je me suis dit « ah tiens, tu fais partie du club maintenant ! » Je me dis que ma parole à un poids, et vu que tout ce que j’écris part toujours de mon intime, de mon histoire personnelle, je me dis qu’elle est un peu plus légitime aujourd’hui avec ce prix.

Effi & Amir : Pour être honnêtes, nous n’avons jamais eu le sentiment de ne pas être à notre place. Nous avons été très bien accueilli.es depuis le début. En revanche, nous avons mis plus de 10 ans avant de se sentir légitimes de créer à partir de la réalité d’ici. Pendant 10 ans, tout notre travail était en lien avec notre identité israélienne. C’était un choix personnel, nous répondions à des questions qui nous traversaient. Puis, il y a eu un shift. C’était en 2012. Nous avons commencé à filmer l’organisation citoyenne DoucheFlux qui œuvre à l’utilisation de bâtiments non occupés de la ville de Bruxelles au service des plus démuni.es. Nous les avons documentés pendant 5 ans et cela a donné naissance au film Sous la douche du ciel en 2018. C’était la première fois où nous nous sommes posé la question de la légitimité, dans le sens, est-ce que nous sommes suffisamment d’ici pour participer à cette démarche citoyenne et en créer une œuvre ?  

Hugo Mega : C’est dans ce type de situation qu’arrive le Syndrome de l’Imposteur : est-ce que j’ai le droit de faire ceci ? Est-ce que je prends trop de place ? Est-ce que je me permets d’aller dans cette direction ? Je travaille souvent à partir d’images lors de mes sessions de coaching, et notre discussion me fait penser à celle-ci : une souris et un éléphant dans une piste de cirque. Suis-je l’éléphant ou la petite souris ? Suis-je effrayé.e par le grand éléphant, ou suis-je effrayé.e par la petite souris qui cherche une issue de secours sur la piste ? En réalité, je suis le maître de la piste, c’est-à-dire je suis l'élément qui les rassemble, le point de dialogue entre les deux ; j’ai conscience et je négocie entre ces deux dynamiques, entre ma présence ancrée et confiante, et ma recherche de validation externe.

Je partage ici un extrait du livre d’Aurélie William Levaux Les Nouveaux ordres (paru aux éditions du Monte-En-L'air en août 2021) qui illustre, hors contexte du roman, les sentiments contradictoires qu’éprouvent les artistes lorsqu’iels doivent composer avec le Système : « Souvenons-nous toujours de nous auto flageller, de culpabiliser, d'être tempérés, de comprendre, d'excuser, de remercier, d'être remplis de bienveillance et de douceur envers ceux qui nous tiennent en esclavage. C'est très important d'être solidaires avec les dominants. » Quel rapport existe-t-il entre votre travail et les outils mis à votre disposition pour le réaliser et le promouvoir (comme les résidences, les bourses d’écriture, les salons, etc.) ?

Laura Wandel : Quand je recevais un « non » de la Commission, c’est comme si on me disait « non tu ne peux pas vivre ». Pourtant, confronter son projet aux autres, c’est l’art du créateur. La peur du jugement et du rejet s’installe vite, même encore maintenant. Avant de soumettre une demande aux commissions d’aide, il faut que mon dossier soit « parfait », il faut qu’il soit précis, clair et très accessible. Un Monde a mis 7 ans avant d'être exposé au public. J’irais peut-être plus vite si je lâchais un peu. Il faut que je déconstruise cela, oui. Je me dis : « oh la la je ne peux pas tout miser comme ça » et d’un autre côté, c’est ce qui fait la force et l’urgence de mes créations. J’ai mis toutes mes armes, et mes larmes dans Un Monde, j’ai brûlé pas mal de mes cartouches, je ne sais pas si j’ai envie de m’impliquer à ce point-là pour le prochain film, il faut que je trouve un autre mode opératoire, ça doit exister. En même temps, si je ne fonctionne plus ainsi, est-ce que cela va être aussi fort ? C’est peut-être lié au sujet que j’ai défendu, dans ce film.  On verra pour la suite, une chose après l’autre…

Aurélie William Levaux : Actuellement, je me pose cette question : qu’est-ce que cela veut dire « être dans le coup » ? Comment et pourquoi les journalistes, les médias et le marché du livre décident de ce qui se doit d’être visible et à diffuser absolument ? Les journalistes sont des relais importants dans notre secteur, ils peuvent faire vivre ou oublier un bouquin. Et j’ai la sensation que si la parole ne va pas dans le bon sens, le boycott peut vite arriver. Mais si tous les mots et toutes les idées vont dans le même sens, alors, il n’y a plus de débat, non ? Les artistes marchent sur des œufs en ce moment, sur les sujets à aborder et surtout comment les aborder. Par exemple, pour Justice (pas le groupe) (paru en aux éditions Cambourakis) ou Les Nouveaux ordres (paru aux éditions Le Monte-En-L’air), j’expose un point de vue subjectif sur la situation de crise que nous vivons. Je suis une autrice qui part de son vécu et de son ressenti pour le transposer dans une œuvre ; je ne suis ni femme politique ni médecin. Mais je vois bien que ce n’est pas très bien toléré de nos jours, et dans ce cas, les auteur.rices sont vite taxé.es de complotistes. J’écris aussi beaucoup avec ma vision de femme et de féministe, mais ce n’est pas mon unique sujet. Il y a d’autres urgences en ce moment ; or, l’un des thèmes très bankable et qui fonctionne en librairie est le féminisme. Cela me pose la question du marché, de sa diversité de proposition et de comment les auteur.rices se retrouvent coincé.es par les effets de mode ; c'est finalement très peu emballant et créatif.

Hugo Mega : Il faut se rappeler que la validation de notre travail par le Système est une illusion. Le Système n’est pas neutre. Il veut être neutre, mais il ne peut l’être. Car c’est la personnification d’une série de regards (gazesGAZE : "regard" en anglais. En sociologie, le concept est employé pour distinguer les éléments culturels du regard et comment ceux-ci impactent la vision individuelle et/ou collective sur un sujet (exemples : male gaze, female gaze, matrixial gaze, oppositional gaze, etc.)) individuels. Ces regards reflètent une seule perspective, et forme ce que l’on appelle l’InstitutionINSTITUTION : norme ou pratique socialement sanctionnée, qui a valeur officielle, légale ; l’organisme visant à les maintenir (Larousse). Ces regards fonctionnent comme les phares d’une voiture : ils pointent vers une seule direction, seulement une partie de la route est allumée, tout ce qui n’est pas dans ce champ de vision est dans l’ombre. Il faut déconstruire cette pratique, sinon on se dit très vite que notre voix n’a pas de valeur si elle n’a pas les feux verts de l’Institution.

« Pourquoi vous n’avez rien ? Parce qu’on ne sait pas toujours ce qu’il faut faire. » C‘est une réplique que j’emprunte au film Un Monde de Laura Wandel. Justement, quand on ne sait pas comment faire, qu’est-ce que vous diriez aujourd’hui à des artistes qui éprouvent ces mêmes situations ? Quel conseil auriez-vous aimé recevoir à votre début de carrière ?

Roda Fawaz : La peur est souvent l’élément bloquant. Je dirais de ne pas avoir peur de suivre cet instinct, en toi. Cela sonne cliché mais c’est toujours ce qui bloque, la peur.

Effi & Amir : Toujours plus de confiance, plus de générosité, c’est notre credo. Aussi, ne pas craindre de traverser des frontières, littéralement et métaphoriquement.  En disant cela, nous pensons à notre parcours : nous nous sommes rencontré.es aux Beaux-Arts de Jérusalem, nous avons vécu l’Intifada puis nous sommes parti.es à Paris, à la Cité Universitaire Internationale, puis en Hollande, et depuis plus de 15 ans maintenant à Bruxelles. Nos œuvres reçoivent le soutien des deux communautés, nous sommes des plasticien.nes et nous faisons des films documentaires, des installations vidéos, des performances, des projets de quartier… après, quel titre nous mettons là-dessus ? Nous ne nous posons pas cette question le matin au réveil. (Rires)

Laura Wandel : Ce que j’ai appris et compris maintenant, c’est que plus on essaie de rester soi, de ne pas répondre à ce que les autres pensent de nous, au mieux ça va au quotidien. Oui, il faut faire confiance à ses intuitions de départ, elles sont souvent bonnes. 

J’ai ouvert mon ordinateur. Sur l’écran, sur le bureau, en plein milieu, trônait le document vide représenté par une pochette bleue. J’ai éprouvé à nouveau cette sensation tellement connue, l’estomac qui se retourne, la vision qui se brouille, les pensées qui s’emballent, la respiration difficile, une douleur intense à l’âme, au cœur, une puissante envie de crever. C’était comme ça depuis une semaine, depuis que j’avais créé et nommé ce document. À chaque fois que j’ouvrais mon ordinateur, je perdais pied. Je le voyais, lui, ce document vide, trôner au centre de l’écran, menaçant, portant ce titre glaçant, terrorisant. LA FIN.Extrait de "Justice (pas le groupe)" d'Aurélie William Levaux paru aux éditions Cambourakis en mai 2021

Pour terminer, pouvez-vous nous partager sur quoi vous travaillez actuellement ?

Laura Wandel : Je me lance dans l’écriture de mon deuxième film. Je rédige un premier traitement. Je suis en pleine promotion d’Un Monde. Comme je disais, ce film a mis 7 ans avant d’être en salle, donc je veux être disponible pour apprécier ces moments d’échanges avec les journalistes, les publics et les festivals. Cela prend du temps sur mes besoins d’écriture actuels, mais ce n’est pas grave.

Effi & Amir : Il y a 5 ans, nous avons conçu The Complet Jessy Cohen Museum, un musée citoyen et participatif situé dans une ville adjacente à Jérusalem. Ce musée de quartier existe encore aujourd’hui. Chaque année, un.e artiste mène un projet curatorial en collaboration avec les habitant.es. Tout à l’heure, nous avons rendez-vous avec l’artiste de la saison qui va créer une encyclopédie des « compétences » existantes dans ce quartier :  faire du pain, réparer des chaussures, mais aussi savoir siffler… L’exposition rendra compte de cette topographie humaine, comme un accès documentaire et poétique sur ce territoire mal réputé de Jérusalem. Et puis, il y a notre film By the throat qui continue sa route.

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